top of page

 

 

A propos

 

​

Encouragée par son père graphiste, Dora VITAL s’est intéressée à la création artistique plastique dès son enfance. Elle fait une formation de création textile au lycée professionnel de Colombes. Des arts appliqués secteur textile, elle fait le pas vers le dessin d’art et la peinture artistique sur toile. Elle peint d’abord sur diverses matières textiles, la soie, le lin, le coton, sur le bois également, puis réalise des fresques murales dans des restaurants et cabinets médicaux.

 

« Puis j’ai commencé à peindre mes émotions ».

 

Bien que la nature soit très présente dans son milieu de vie, elle n’a pas la volonté de la représenter. A la suite de Claude Monet, Dora VITAL est subjuguée par la lumière qui filtre à travers un feuillage, par le halo d’une lumière tamisée, toutes les nuances qu’un nuage peut avoir…là est son intérêt pour le paysage. Ainsi, pas de ligne d’horizon, pas de paysages dans son travail, mais l’expression d’une réalité intérieure, son interprétation du réel par les couleurs, la lumière, les contrastes d’ombres et des clairs colorés.

 

Son processus de création commence par un temps de réflexion et de concentration, suivie d’une réelle mise en danger. Elle choisit d’abord ses couleurs, sans lien avec le réel. L’organisation des formes, des couleurs se fait au fur et à mesure, d’une manière intuitive, dans une recherche d’équilibre des contrastes colorés, du vide et du plein. Plus que concentration, il s’agit plutôt de méditation. « Cela vient naturellement, quand je suis totalement absorbée ». Admirative des clairs obscurs et des fondus colorés de William Turner, de la poésie qui se dégage de son œuvre, Dora VITAL entre dans l’abstraction. « L’abstraction est la pleine expression de ma vie intérieure, le résultat de méditations nées de l’observation ou en écho avec mes lectures ».

 

 Elle peint debout, le support posé à plat sur l’établi. « Je fais vraiment corps avec la toile ». Dora VITAL semble avoir fait siens les mots d’Anna-Eva Bergman en Novembre 1948 : « Il ne faut faire qu’un avec ce que l’on peint. On doit être le motif à peindre et celui qui le peint ». * Cela semble être la même préoccupation de Dora VITAL. « Mon tableau est terminé lorsque j’estime avoir atteint un équilibre dans la composition, tout en reconnaissant l’émotion que j’ai voulue exprimer ».

Elle utilise la peinture acrylique et la peinture à l’huile, et plus récemment le pastel gras qui lui permet « une gestuelle plus douce, plus proche de l’expression de ma démarche artistique », dit-elle.

 

 

Ses titres jouent un rôle de guide, de suggestion, pour se projeter dans son œuvre, sans volonté d’influencer la réception et l’interprétation du regardeur. Certains titres peuvent venir d’un roman, comme « lumières du soir » fragment de phrase retenu dans le roman Ton absence n’est que ténèbres* du romancier et poète islandais Jón Kalman Stefánsson. « Les romans de cet auteur ne sont que poésies, il inspire beaucoup ma recherche ». Le titre peut alors devenir le fil conducteur d’une série.

 

​

 

  • Cité par Thomas Schlesser dans : Anna-Eva Bergman Vies lumineuses.   Ed. Gallimard Paris 2022

  • Jon Kalman Stefansson : Ton absence n’est que ténèbres.

 

 

​

​

 

 

 

Expositions

 

 

Expositions solo :

  •     2018:  "Luminosité secrète", résidence territoriale Chanteclerc.                        Martinique

  •    2017 : "Rêves d’ailleurs", L.V.A.V, Ducos,

                Martinique

  •   2015 : "Chemins d’imaginaires", Tropiques Atrium Scène Nationale,                    Fort-de-France, Martinique

  •    2014 : "Révélation", Club Dillon, Fort de France,

                Martinique.

 

Expositions collectives :

        2024 Juin/ Aout " Marché d' art

                  Fondation Clément

                  Martinique

         2024 Avril/ Mai " Feminin Pluriel"

                 Tropiques Atrium Scène Nationale, Fort de France Martinique​

  •    2022 Avril/ Mai "Marché d' art". 

             Fondation Clément.

             Martinique

  •     2021/2022 Décembre/ Janvier, " Mosaïques"

             Galerie " Entre nous " Fort de France.

             Martinique 

  •     2021 Novembre / décembre, " Diversités poétique "

             Galerie " Entre nous " Fort de France.

             Martinique

  •     2019 26 avril / 21 juillet : « Pictural »,

             Fondation Clément,                         

             Martinique

  •      2018 "Les avents" L.V.A.V. Ducos

              Martinique

  •      2018 "Caraïbe" Estivale L.V.A.V. Ducos,

              Martinique

  •      2017 "Pool Art Fair", Foire d’art contemporain, Fort-de-France,

              Martinique

  •      2017 "Caraïbes Estivale", L.V.A.V, Ducos,

              Martinique

  •      2017 Espace d’art Aimé Césaire, Le Lamentin,

              Martinique

  •      2016 "Pool Art Fair", Foire d’art contemporain, Fort-de-France,                                Martinique

  •     2016 "Festival à 7", Galerie Tout’Koulè, Trois-Îlets,

              Martinique

  •      2015 Marché d’art contemporain, Stand Galerie Rose de   

              Porcelaine, Le Marin,

              Martinique

  •     2013 Salon Ob’Art, Stand des Ateliers d’Art de France, Montpellier,                         France

  •     2013 "Le XVIII siècle aujourd’hui", Pézenas,

              France

  •     2012 Collectif Ateliers d’Art de France, Florence,

              Italie

 

Commandes publiques :

  •     2018 Chambre de commerce et d' industrie de la Martinique

  •     2016 Tropiques Atrium Scène Nationale, Martinique

​​

Location d' œuvres

          2024 Série Tropiques criminels​

          2024 Série Tropiques criminels

​

​

 

 

 

 

 

 

 

Critiques

​

LUMINEUSES NÉBULEUSES

                                                                     (à Dora Vital)

Des toiles pleines de nébuleuses…

Des nébuleuses pleines d’étoiles…

Et la lumière qui semble émaner de la couleur même à l’intérieur du tableau, impalpable et tellement présente à la fois…

L’artiste est une agence de voyages interstellaires.

Chaque œuvre est un billet aller-retour pour son univers si particulier.

Mais tout le monde ne désirant pas forcément visiter les mêmes endroits

lorsque les beaux jours reviennent avec leurs éclaircies de ciel bleu dissipant les nuages,

vous aurez le choix car chaque proposition de nébuleuse, chaque nuée est différente,

correspondant aux diverses émotions et états intérieurs déclinés par la magie de ses pinceaux…

Le lin grège de la toile tisse ce lien subtil entre la terrestre matière et les étoiles de ce rêve astral qu’elle nous invite à partager,

mystérieux et nébuleux mais surtout très lumineux !

​

Patrick MATHELIÉ-GUINLET (14-05-2022)

​​​

​

​

​

​

​

​

  •  Dora Vital par Leila Gonier 

Octobre 2019

​

Evanescence

Des airs fugaces, du léger

« Evanescence », c’est le nom de la dernière exposition de tableaux de Dora vital qui se déroule au Vin, l’Art et vous à Ducos, du 5 octobre au 19 octobre. Toujours vers plus de légèreté, l’artiste nous donne à voir un travail minimaliste et abouti, dans une série de toile qui interrogent au-delà du sens.

     Le travail de Dora Vital interpelle par sa tentative d’écrire picturalement l’invisible, l’impalpable. Son art se caractérise par sa portée abstraite qui échappe à toute entreprise de s’inscrire dans une signification précise, dans une forme déterminée. Le cœur de son expression en appelle donc à l’émotion brute de l’observateur : les toiles agissent comme des miroirs. Le témoin se trouve devant des toiles à la signification ouverte : tous les mirages y naissent, toutes les promesses, tous les espoirs y sont permis ; on y projette l’émotion, la sensation que l’on veut, que l’on peut. On croit, ici, apercevoir des mouvements du vent, là des fracassements de vagues, d’autres fois des « Lumières » aux contours indéfinissables (titre de sa précédente exposition à la villa Chanteclerc), parfois encore, on y voit des voiles diaphanes, des vues aériennes, et même des flammes.

 Le trait graphique s’exprime de façon  succincte et contenu. Le silence tient une part centrale dans son travail : une atmosphère floutée se déploie, les toiles respirent et invite au voyage, à la liberté. Le geste s’opère toutefois avec parcimonie. Il est  précis de légèreté : on semble comme transportés dans des contrées cosmiques, des vertiges de coton, de nuages…Des impressions fuyantes et fugitives, des airs sophistiqués.

 Ce qui est saisi, en définitive, c’est ce qui est, à travers le temps, mais aussi c’est ce qui change et s’évanouit dans la nature. C’est le mouvement subtil de la vie, mais c’est aussi la porte vers l’intouchable, l’Incognoscible.

 « Evanescence » est une histoire de moments captés dans leur fragilité. Les perceptions évoqués, les sentiments suggérés se suivent, mais ne se ressemblent pas. On est face à un impressionnisme qui n’est pas sans rappeler, l’Abstraction lyrique, l’art informel d’un Zao Wou Ki.

 Parfois se dégage des toiles une forme de délicatesse, une douceur, une légèreté. D’autre fois on discerne une forme de bouillonnement presque tellurique, comme des vagues fracassées de rochers. Il s’agit toujours, en tous les cas du passage d’un état à un autre, de l’instant d’une transition dans le temps en mouvement.

La chose, le réel, sont comme escamotés : passés de l’état solide à l’état gazeux ; disparus, rendus à l’invisible. C’est de ce moment de suspension précis, dont il est question, dans cette œuvre, de cette quête de l’inatteignable.

« Evanescence », présente de nombreux quasi monochromes. Ils sont comme l’expression la plus éthérée du corps subtile. L’exécution de l’œuvre est un travail de minutie et de détails. Dora  Vital imprègne les subconscients subrepticement, avec une finesse certaine. La couleur devient un espace magique ou s’évade l’artiste. A travers des rouges, des verts, des bleus, des roses des ocres, elle maîtrise le hasard par quête picturale acharnée. L’artiste tend vers le plus évanescent possible, vers le geste le plus précis. La touche de l’artiste rappelle quelquefois celle de Soulage, dans la pratique presque rituelle du monochrome, dans le raffinement de ce qui est invoqué.

                                                                               

​

​

​

​

​

​

​

​

​

Matilde Dos Santos, critique d' art , curateur indépendant. Membre de Aica caraïbe du

sud.

                                                                              

​

​

​

​

​

​

​

Michèle Arretche, amateur d' art

                                                                             

​

​

​

​

​

​​

​

  •  Démesure dans la mesure ?  

                                 
                                                                                              Je mènerai au lit du vent l’hydre vivace de ma force,
                                                                je fréquenterai le lit du vent comme un vivier de force et de croissance.
                                                                                                                                  Saint-John Perse, Vents, 1960

​


Dora Vital ne fait pas référence au paysage classique, mais peint un lieu émancipé de toute figure, habité du jaillissement libre et expressif de l’artiste. Saisir l’instant dans son mouvement créateur est pour elle le moyen de faire apparaître un paysage singulier. 


Dora nous donne à voir des étendues, presque désertes, balayées par des vents souvent violents, dans des couloirs nuageux, lumineux et obliques qui laissent émerger des cimes, des rivages flous et des rochers magmatiques. Nous sommes au moment du surgissement de la création, dans un chaos originel en train de s’ordonnancer, selon une ascension par étagements en diagonale. 


Sur des supports de toile ou de bois, sur de grands et petits formats, avec des techniques mixtes dont elle a le secret, Dora Vital, par ses gestes et traces, créent des harmonies naturelles douces et intenses. Elle procède par recouvrements successifs de matières et de couleurs dans un jeu de hasard et de maîtrise des effets.  Les grandes traces claires effacent partiellement l’en-dessous et assure l’apparition des formes. De l’or émaille discrètement les bords d’une note précieuse et sacrée. En surface, des matières brillantes et transparentes intensifient la lumière des teintes. 


Point de créatures, ni faune, ni flore, les paysages ainsi désertés de toute narration, s’organisent avec le seul jeu des quatre éléments qui constituent traditionnellement la peinture d’Extrême-Orient. Dans des formats souvent verticaux, l’espace pictural, dynamisé par l’alternance des couples terre-feu et air-eau, montre la circulation des vents autour des rocs, des grottes, jusque dans la fuite du ciel. Leur manière de se fondre, le vide épousant le plein, créent par les transsubstantiations, des atmosphères uniques qui touchent nos sens esthétiques et métaphysiques. Le paysage de Dora, est celui d’une pré-histoire qui nous rappelle la transformation permanente des forces créatrices de la nature.


Par essence, la nature est illimitée et s’oppose au paysage réel choisi par l’artiste pour peindre un tableau. Ne pourrait-on pas dire, que Dora cadre ici, la nature plus que le paysage, une démesure dans la mesure ? A la recherche des territoires vierges, des grottes sombres au ciel infini, elle laisse le décor ordinaire dans le hors-champ. Chaque tableau réalise un fragment valant pour la totalité de son œuvre : une même vue qui varie au gré de ses états d’âme. La non représentation du corps, le rend à la fois inaccessible et omniprésent, réalisant ainsi un ‘au-dehors dedans’, l’artiste s’affirmant elle-même comme nature. 
Dans l’instant poétique, Dora Vital construit librement et avec cohérence une peinture abstraite, offerte à la jouissance de la vision, où se croisent immanence et transcendance. Le contemporain s’immisce dans le sentiment d’illimité qui s’exprime dans ses paysages sans horizon, ouvert sur un ailleurs

​

.  
Marie GAUTHIER
Plasticienne, agrégée d’arts plastiques

Septembre 2017

                                                          

​

bottom of page